Regroupement syndical des structures ou sections de Saint-Denis (93) membres de l'Union Solidaires (dont les syndicats SUD)
14 Février 2013
Parlons de l’école primaire…
- Depuis 10 ans, 80000 postes d’enseignant-es ont été supprimés.
- Les postes des enseignant-es des RASED ont été décimés.
- L’aide personnalisée (des heures supplémentaires pour les « pas bons ») a été instaurée, pour remplacer les enseignant-es spécialisé-es. Personne pour nous former à la difficulté scolaire.
- Mise en place des évaluations nationales en CE1 et CM2, pour classer les écoles, les enfants et les enseignants. Ca a créé du stress, du bachotage, mis des élèves en échec,…
- Instauration du fichage généralisé de l'enfance, avec le fichier Base élèves, le Livret Personnel de Compétences, résultats des évaluations nationales,...
- Instauration de la semaine de quatre jours, qu’on nous a fait passer pour du mieux, sans aucune concertation
- Fin du travail en équipe, des projets, qui faisaient la base de notre métier. On n’a plus le temps, on ne se voit plus entre collègues.
- Programmes de 2008, beaucoup trop denses et totalement réducteurs au lire-écrire-compter. Tout ce qui nous parait important (ouverture culturelle, activités sportives, temps de réflexion,…) est quasi inexistant dorénavant.
- Fin des classes à PAC (Projets culturels subventionnés).
- Insultes de nos ministres (faiseurs de siestes, changeurs de couches, fainéants, privilégiés, corporatistes).
- Diminution dramatique des médecins scolaires, des infirmiers scolaires,…
- Considérés comme étant une charge pour l’Etat.
- Augmentation régulière des effectifs dans les classes (jusqu’à 35 enfants dans certaines écoles).
- Fin programmée des ZEP et de l'éducation prioritaire.
- Intégration généralisée des enfants handicapés, sans formation et avec trop peu d’aides.
- Intégration des enfants non francophones, sans aide de personne, sans formation, sans apports sur la culture de ces enfants.
- Fermeture des classes spécialisées pour ces enfants.
- Enfants Rroms interdits d’écoles dans certaines communes. Parfois, leurs classes sont transférées dans des locaux extérieurs (gymnase, commissariat de police).
- Salaire gelé depuis 3 ans et en baisse depuis plusieurs années.
- Brimades de plus en plus fréquentes de nos chefs. Instauration d'une culture de l’entreprise et du chef dans nos écoles.
- Invention d'un imaginaire devoir de réserve, pour mieux nous faire taire.
- Restriction de nos droits, avec la mise en place du service minimum, les déclarations préalables de grève, la journée de carence,…
- Plus besoin de se former pour être enseignant, avec la suppression des IUFM et la fin de la formation continue.
- Sacrifice des jeunes collègues stagiaires, balançé-es seul-es dans des classes, sans formation et très peu de suivi.
- Manque cruel de remplaçant-es.
- Age de départ à la retraite qui passe de 55 à 60 ans et annuités de 37,5 à 42.
- Jamais consulté-e, ni entendu-e sur aucun sujet qui touche notre métier.
- Discours qui nous demande de faire mieux avec moins.
- Et gazage devant le ministère à la fin d’une manifestation.
Et notre ministre nous demande de faire un peu d’efforts, parce qu’il est le ministre des enfants !
Il est sérieux ????????
Eric Charles, instituteur à Champigny